©Sovcomflot

Pour la première fois de son histoire, la plus grande compagnie maritime russe a enregistré des bénéfices avant intérêts, impôts et amortissements dépassant le milliard de dollars sur douze mois.

Entre janvier et juin, l’Ebitda de Sovcomflot a encaissé 578,6 M$ de bénéfices, en hausse de plus de 50 %, ce qui lui permet sur douze mois d’engranger plus de 1 Md$. Le résultat net au premier semestre s’est élevé à 226,4 M$ contre 91 M$ il y a un an. Les revenus ont augmenté de 19,8 % par rapport à l'année précédente, pour atteindre 951,3 M$.

« Un équilibre entre contrats d'affrètement à long et à court terme, ainsi qu'une répartition géographique des navires ont permis de profiter pleinement du marché », annonce le directeur général de Sovcomflot, Igor Tonkovidov.

Au cours du premier semestre, la dynamique du marché du transport maritime de l'énergie a été « très volatil » en raison du facteur saisonnier habituel, mais aussi des fortes fluctuations des prix sur le marché du pétrole, causées par les changements des termes de l'OPEP+, a-t-il précisé. À court terme, cela a contribué à l'augmentation des taux d'affrètement au comptant et à temps, ce qui a permis au groupe d'accroître son portefeuille de contrats à terme.

Affrètements à Total et à Shell

« Au cours du premier semestre, le groupe a augmenté ses revenus d'affrètement à temps pour le gaz et les opérations offshore de 10 %, à 342 M$. À la fin de la période de référence, le groupe avait 12,8 Md$ de créances contractuelles, un record pour le groupe », a ajouté le dirigeant.

Le marché des pétroliers a été très bien rémunéré au cours du premier semestre. Or il est désormais touché à la fois par la faiblesse saisonnière et par les circonstances exceptionnelles liées au Covid. Pour autant, Sovcomflot reste confiant dans la mesure où la compagnie se dit couverte par ses autres activités, avec un visibilité jusqu’en 2021

Au début de l'année, la flotte s’est étoffée d’un méthanier, le SCF La Perouse, d'une capacité de 174 000 m3, affrété à Total. Sovcomflot a deux autres navires de cette série en construction, affrétés à Shell, dont les livraisons sont prévues pour 2020. La flotte de la compagnie publique russe comprend 146 navires, dont 21 méthaniers.

La rédaction