Hyundai Heavy Industries sera finalement sans rival pour racheter son compatriote Daewoo Shipbuilding & Marine Engineering. Samsung Heavy, le 3e chantier coréen, n'est pas intéressé par une participation dans DSME.

Samsung Heavy n’est pas intéressé par un rachat de DSME et en a informé la Korea Developement Bank qui, dans la foulée, a annoncé le 12 février que l’accord passé avec Hyundai Heavy Industries sera officiellement entériné début mars. Une prise de contrôle de DSME par son rival qui fait l’unanimité contre elle parmi les syndicats. Celui de HHI a réclamé à la direction de l’entreprise de garantir l’emploi de tous les salariés et déclaré qu’il mènerait des actions conjointes avec son homologue de DSME, lequel va demander les 18 et 19 février à ses adhérents de se prononcer sur une éventuelle grève.

Fusion entre les principaux chantiers navals chinois ?

Dans les milieux économiques asiatiques, on estime que ce rachat devrait réactiver le projet de fusion entre les deux principaux chantiers navals chinois (CSSC et CSIC), approuvé par les autorités en mars 2018 mais pour l’heure resté sans suite concrète. L'opération pourrait aussi engendrer des regroupements entre chantiers singapouriens et inciter les japonais à accélerer la délocalisation d’une partie de leur activité en Chine.

En Corée, on se félicite de cette fusion soulignant que le groupe ainsi créé réalisera des économies d’échelle sur les achats et coût de R&D et bénéficiera d’une avancée technologique plus forte sur le segment des méthaniers en mettant en commun les savoirs faire de l’un et de l’autre sur la reliquéfaction et l’épuration des gaz d’échappement.

Par contre les analystes financiers persistent à dire que le prix d’achat de DSME est trop élevé compte tenu de son endettement, et qu’avec cet investissement, la holding Hyundai Heavy Industries va voir sa cote de crédit baisser.

Thierry Joly

Sur le même sujet