
Depuis son avènement en 1956, la conteneurisation n'a cessé de prendre des parts de marché sur les autres marchés du transport maritime. Aujourd'hui, tout se conteneurise depuis les produits manufacturés jusqu'à certains vracs. Et face à cette demande croissante, les armateurs proposent des navires de plus en plus grands. Il y a dix ans, le plus grand navire cellularisé disposait d'une capacité de 10 000 EVP (Equivalent vingt pieds). Actuellement des unités de 20 000 EVP sont en construction. Et déjà des projets pour construire des navires d'une capacité de 50 000 EVP sont à l'étude.
Du côté des ports, il a fallu aussi adapter les moyens de manutention. Plus les navires sont grands, plus les escales doivent être optimisées. recevoir un navire de plus de 10 000 EVP signifie d'avoir des capacités nautiques mais aussi des engins et des dessertes terrestres efficientes pour pouvoir acheminer et évacuer les conteneurs. Toute un logistique de précision. Face à la taille croissante des navires, les opérateurs de manutention se voient imposés parfois, une automatisation de leurs terminaux pour une meilleure productivité. Une tendance qui prend différente forme. Certains terminaux, à l'image de celui de Mærsk à la Maasvlakte 2 à Rotterdam ou plus récemment à Shanghai optent pour une automatisatino à 100% D'autres automatisent certaines opérations tout en conservant des opérations humaines.
En prenant des parts de marché sur des secteurs autrefois dédiés avec des navires propres, comme les reefers ou le conventionnel, la conteneurisation devient le maître étalon du transport maritime. L'augmentation de taille des navires et des ports n'a pas été toujours en corrélation avec la croissance économique mondiale. Depuis la crise de 2008, nombre d'armateurs voient leurs marges fondre comme neige au soleil. Et il a fallu la faillite de Hanjin, armement coréen en septembre 2016 pour que l'ensemble de la chaîne logistique prenne conscience de la fragilité de cette filière. En 2017, les prémices d'un retour à la rentabilité se fait jours mais cela dépend de nombreux facteurs exogènes.