Gaztransport & Technigaz, spécialiste des systèmes de transport et de stockage de GNL, compte sur le durcissement de réglementation en matière de carburants marins pour doper ses affaires. Il s'est récemment lancé sur la conception de cuves pour les navires propulsés au GNL. 2019 sera une année test.
Gaztransport & Technigaz (GTT), spécialiste des systèmes de transport et de stockage de GNL, a reçu une commande de Samsung Heavy Industries (SHI) portant sur la conception des cuves GNL d'un nouveau méthanier, d'une capacité de 174 000 m3, pour le compte de l'armateur Minerva Gas, dont la livraison est prévue au cours du troisième trimestre 2021. Un marché sur lequel le groupe s'est récemment lancé. Il fait d'ailleurs de 2019 une année test "pour voir si vraiment cette activité correspond bien aux besoins des armateurs", a indiqué Philippe Berterottière, PDG du groupe, auprès de la presse.
Le spécialiste des membranes de confinement a annoncé fin février des bénéfices et une activité en hausse pour 2018, tirés selon elle par l'appétit pour le GNL. Son bénéfice net a progressé de 15,1% à 142,8 M€. La marge nette progresse pour sa part à 58,1 %. Le chiffre d'affaires a progressé de 2,2 % à 246 M€, conforme à ses prévisions. Le groupe l'anticipait dans une fourchette de 235 à 250 M€. Cependant, la hausse des charges opérationnelles a pesé sur l'excédent brut d'exploitation, qui est ressorti à 153 M€ hors éléments non courants, laissant tout de même une marge proche de 62 %.
"GTT a enregistré la meilleure année de cette décennie" dans son activité principale, avec 50 commandes pour des navires, dont 48 méthaniers et 2 FSRU (unités de stockage et de regazéification flottantes). Fin 2018, son carnet de commandes comptait ainsi 97 unités, dont 83 méthaniers.
Pour 2019, GTT table sur un chiffre d'affaires entre 255 et 270 M€ pour un excédent brut d'exploitation (Ebitda) dans une fourchette de 150 à 160 M€. Si la demande de GNL reste forte sur les marchés asiatiques, le groupe compte surtout sur l'application de la norme Global Sulphur Cap pour doper ses affaires.
La rédaction