Lors de la réception du premier PCTC au GNL commandé. ©NYK

La compagnie japonaise a commandé quatre nouveaux transporteurs de voitures et de camions (PCTC) au GNL. Elle rompt avec un sacro-saint principe : ils ont été confiés à un chantier naval chinois…

Une fois n’est pas coutume, la compagnie maritime japonaise a passé commande à un constructeur chinois – China Merchants Jinling Shipyard (Nanjing) – pour ses quatre Pure car and truck carrier (PCTC), qui devraient être livrés en 2022 et 2023. Ils sont destinés à être exploités principalement de et vers l'Europe ou le Moyen-Orient.

En plus d'être alimentés au GNL, les navires (72 800 tpl, 7 000 unités en capacité) seront les premiers à utiliser le moteur principal iCER X-DF2.0 de WinGD. Selon NYK, il consommera bien moins et réduira les émissions de GES en diminuant d'environ 50 % les émissions de méthane des gaz d'échappement. La technologie iCER (Intelligent Control by Exhaust Recycling) permettra un meilleur contrôle de la combustion grâce à l'utilisation de gaz inertes.

Les navires seront également équipés d'une technologie hybride de batteries, qui améliorera le rendement énergétique en atténuant les fluctuations de charge du moteur principal. Selon NYK, l’ensemble de ces technologies contribuera à réduire les émissions d'oxyde de soufre (SOx) de 99 % par rapport aux navires alimentés au fuel lourd, celles d'oxyde d'azote (NOx) de 96 %, et de CO2 d'environ 40 %.

NYK a baptisé son transporteur de véhicules au GNL

Des navires à faibles émissions dès 2030 
 
La compagnie japonaise affirme qu'elle prévoit de remplacer ses navires actuels par une quarantaine de nouveaux PCTC alimentés au GNL au cours de la prochaine décennie afin d'atteindre ses objectifs verts : réduire de 50 % les émissions de CO2 par tonne-kilomètre de transport d'ici 2050. NYK donne sa préférence à l'hydrogène et à l'ammoniac et place son horizon, pour disposer de ses premiers navires à faible émissions de carbone, d’ici à 2030.

NYK a introduit son premier transporteur de véhicules fonctionnant au GNL, le Sakura Leader, en octobre 2020. Un second sera construit par le japonais Shin Kurushima Dockyard, avec une livraison planifiée pour 2022.

La rédaction