L’acheminement par la mer du fret ne présente toujours pas d’amélioration notable. Actuellement, les navires empruntant les principales routes commerciales continuent de subir des retards allant jusqu'à deux semaines.
La congestion portuaire n’est toujours pas résorbée et les perturbations en mer demeurent, selon Ocean Insight, dont les données mettent en évidence les retards dans les principaux ports à conteneurs du monde. En février, les marchandises à destination de Anvers et en provenance de Shanghai ont subi un retard de quatre jours de plus qu'au port voisin de Rotterdam. De même, sur la route Shenzhen-Los Angeles, les conteneurs ont été retenus quatre jours de plus qu'à Long Beach, où le retard médian était de plus de six jours en février 2021. Les retards moyens de Shanghai vers Anvers sont ainsi passés de 2 à 9,2 jours en un an. Dans le port néerlandais, le retard moyen est passé de 2,1 à 5,2 jours.
Causes multiples
Ocean Insights définit les retards comme le nombre médian de jours entre la date initialement prévue et celle réelle d'arrivée du navire. Pour justifier les écarts de performance dans les ports de destination que sont Rotterdam et Anvers en Europe, et Los Angeles et Long Beach aux États-Unis, la société évoque un ensemble de causes. « Le manque de capacité n'est pas la seule explication », assure-t-elle, sans pouvoir déterminer la part attribuable à la qualité des liaisons intermodales intérieures de chaque port ou à la problématique de la main-d'œuvre en raison de la pandémie.
Bases aux négociations contractuelles
« Si le coût a toujours été le principal objet des échanges entre les chargeurs et les compagnies maritimes, les discussions de cette année devraient également porter sur les niveaux de service. Ces données peuvent servir de base pour les négociations contractuelles. Comme les négociations impliquent des engagements, pour les expéditeurs sur les volumes et, pour les compagnies maritimes sur le service fourni, les deux parties sont soumises à des pénalités liées à la performance. Nos données permettent aux chargeurs d’avoir accès à des données fiables sur les niveaux de qualité de service », vend Josh Brazil, en charge des opérations chez Ocean Insights.
La rédaction