Aphaliner : « le déclin des volumes devient de plus en plus visible »

La baisse spectaculaire des volumes de marchandises, en particulier sur la route Asie-Europe, commence à être douloureusement visible, observe le consultant, qui estime à 70 % le coefficient actuel de remplissage. Les volumes transportés sont désormais en deçà des niveaux de 2019. Les mots ne peuvent pas rivaliser face à la portée symbolique d’une photo. En mars, le Ever Aim , un des plus grands porte-conteneurs au monde, arrive de Tanjung Pepelas en Malaise à Rotterdam, à pleine charge ou presque. Début...

L'ouverture de la chine, un coup de pouce limité pour le conteneur

L’assouplissement des restrictions en Chine, qui a d’abord suscité l’enthousiasme dans le secteur du transport maritime, pourrait n’être que d’un soutien limité. Le revirement soudain de la politique de Pékin intervient alors que la Chine a accusé en novembre une historique contraction des importations et des exportations. Sur certaines routes, les taux de fret sont passés en-dessous des niveaux d’avant l’épidémie tandis que l'agitation dans les services est désormais une réalité.

La route du cap de Bonne-Espérance retrouve de l'intérêt

Le contournement par l’extrême pointe de l’Afrique du Sud au lieu d’emprunter le Canal de Suez pour relier l’Europe à l’Asie n'avait pas été observé depuis avril 2020. Á l’époque, toutes les conditions s’y prêtaient : la faiblesse historique des prix du pétrole, la surcapacité de l’offre de transport, une demande qui faisait grise mine. Un phénomène qui annonce le gros temps.

Les marges des transporteurs en repli au troisième trimestre

Les dix premières compagnies maritimes mondiales dans le transport de conteneurs ont généré une marge moyenne de 51,9 % au troisième trimestre, la plus basse depuis cinq exercices. Il pourrait y avoir plusieurs grandes premières dans les résultats d’exploitation du dernier trimestre. Certains vont déclarer des bénéfices en millions et non en milliards.

Des perspectives raides pour le conteneur selon le Bimco

L’organisation maritime, dont les membres représentent 60 % de la flotte mondiale en capacité, revoit à la baisse ses prévisions de croissance à court et moyen terme. Les volumes de conteneurs continuent de chuter dans la quasi-totalité des principaux marchés. Les indices manufacturiers sont en contraction. Les exportations sont à l'arrêt. Et il est temps – et dans l’intérêt des transporteurs – que les taux de fret atteignent rapidement un plancher, signifie le Bimco.

Conteneur : du plafond au plancher

La fièvre est retombée. Le thermomètre du secteur conteneurisé qu’est l’indice SCFI est revenu à un niveau d’un peu plus de 1 000 points. Comme un symbole, l’arriéré de porte-conteneurs dans les ports ouest-américains, les plus congestionnés au monde, a été jugulé. La fin d’une saga portuaire de vingt-cinq mois.

Conteneur : retour à la réalité de 2019

Parce que l’offre de navires augmente au moment même où il y a un grand coup de frein sur la demande mondiale de transport de conteneurs et parce que la congestion, qui a contribué à soutenir artificiellement le marché, se dissipe rapidement, il semble ne plus y avoir ni soutien pour revenir aux taux élevés de ces deux dernières années, ni appui pour endiguer la baisse actuelle des taux. Décryptage.

Les capacités exploitées sur la ligne transpacifique ont diminué de 10 %

Le changement d'orientation est manifeste. La ligne la plus lucrative des trafics Est-Ouest, à l’origine de la congestion sans nom dans les ports de la côte ouest-américaine, a déjà perdu 10 % de ses capacités. La situation reflète la baisse de la demande des détaillants américains, les importations conteneurisées ayant atteint un plateau cet été. Depuis, elles s’affichent à la baisse après deux ans de hausse mensuelle discontinue.

Chute accélérée de l'affrètement de porte-conteneurs

L’affrètement des porte-conteneurs n’échappe pas à la baisse extrêmement rapide du secteur. Les indices de référence, qui ont résisté plus longtemps, subissent désormais des baisses bien plus importantes que les taux de fret. La demande de navires s’éteint, traduisant un changement d’appréciation des armateurs pour leur environnement de marché.

Conteneur : changement d'atmosphère

Les taux de fret ont poursuivi leur décrue la semaine dernière sur toutes les routes maritimes et se rapprocheraient désormais des niveaux observés en juin 2020, c'est-à-dire lorsque les prix ont commencé à augmenter pendant la pandémie. Le panorama aura bien changé en un an. Des stocks vides, asséchés par la demande, au trop-plein, faute de consommation. De la sous-capacité des navires à la surcapacité. Gros temps en perspective.

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