En 2022, 300 des 440 navires vendus à la casse ont fini en Asie du Sud-Est

Le porte-avions Sao Paulo , ex- Foch, qui a été sabordé le 3 février au large des côtes brésiliennes après une longue errance en mer, va donner du grain à moudre à l’ONG Shipbreaking Platform, qui recense les faits en lien avec le démantèlement des navires et s’était mobilisée l’été dernier pour en empêcher l’importation. En 2022, l'Asie du Sud-Est est restée la destination privilégiée de la fin de vie en dépit de ses pratiques controversées.

2022 fut une année sans activité pour les chantiers de démantèlement

L’inde, le Bangladesh et le Pakistan, les trois premiers pays mondiaux pour le démantèlement de navires, enregistrent le volume d’activité le plus faible de toute la décennie. Pour certains d’entre eux, aucun navire n’a été vendu à la casse ces derniers mois. L’âge moyen de la flotte mondiale est pourtant élevé.

Le marché de la démolition de navires est sans vie

Désespérément amorphe, le marché du recyclage de navires sera resté sans mouvement jusqu’au bout. Les ventes sont rares et épisodiques. Il n’y même pas la manifestation d’une volonté d’engager des négociations alors que les prix de la tonne de ferraille sont bas.

Dix-neuf porte-conteneurs envoyés à la casse mais 555 commandés en 2021

Le nombre de porte-conteneurs vendus pour démolition a atteint en 2021 un niveau historiquement bas selon Alphaliner mais il s’en est commandé 555 d'après VesselsValue. Les propriétaires de navires devraient encore bouder le recyclage en 2022. L’affrètement de navires reste trop profitable.

Le transport maritime en dix données

Le transport maritime a été marqué en 2021 par des événements sinon inattendus du moins inédits. Aux derniers jours de 2021, certains indicateurs manifestaient l'envie de prolonger le match.

Démantèlement de navires : un été meurtrier

Le troisième trimestre a été particulièrement cruel au Bangladesh, où échouent une grande partie des navires de la flotte mondiale en fin de vie. Neuf accidents distincts ont coûté la vie à sept personnes. Le démantèlement de navires reste un sujet en l’absence d’un règlement international, qui ne peut toujours pas s’appliquer faute de quorum atteint.

Même à 600 $ la tonne d'acier recyclé, les navires boudent

Les porte-conteneurs et les vraquiers sont bien trop nécessaires pour être candidats à la casse. L’environnement déprimé des pétroliers ne les incite pas davantage. Pourtant la tonne de ferraille vient de franchir dans certains chantiers du sous-continent indien le cap des 600 $. L’emballement des prix offerts n’est pas la seule anomalie du marché.

L'Espagne adhère à la Convention de Hong Kong

L’Espagne rejoint la liste des 16 autres signataires du traité international sur le recyclage des navires dans des conditions respectueuses de la sécurité des employés et de protection de l’environnement. Bien que le quorum des États ait été atteint, le texte signé sous l’égide de l’OMI en 2009 n’est toujours pas promulgué. Le démantèlement est un autre sujet récurrent de tensions où l’UE et l’OMI se disputent une zone de compétences...

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